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Le bicentenaire du pont Louis-Vicat, patrimoine industriel national, sera fêté comme il se doit

Par MARIE CHANTAL MARQUIE, publié le lundi 21 novembre 2022 14:49 - Mis à jour le lundi 21 novembre 2022 14:49
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Publié le 27/10/2022 La Dépêche du midi

Avec l’ouverture du pont et sa mise en service en 1823, l’ère du bac traversant la rivière Dordogne a pris fin. L’emblématique pont fêtera en 2023 ses deux cents ans, autour de grandes festivités.

200 ans bientôt que le pont Louis-Vicat fait la jonction entre les deux rives du Lot. D’un côté de la vallée, Souillac ; de l’autre, Lanzac. Pour le bicentenaire de son ouverture, les associations locales souhaitent se fédérer pour organiser le 25 juin 2023, une grande manifestation populaire.
Car au-delà de ce pont de pierre assurant la continuité de la RD820 (l’ancienne Nationale 20), c’est un emblème de Souillac, un monument de son patrimoine, mais aussi le reflet d’un pan entier de son histoire, celle du Souillagais Louis Vicat, ingénieur, qui a d’ailleurs donné son nom au lycée de la ville.
Pour consolider cet événement, des expositions circuleront tout au long de l’année dans les villes environnantes. Les établissements d’enseignement mettront en valeur des initiatives pédagogiques. Et toutes les associations du territoire sont invitées à contribuer à fêter les deux siècles du Pont Vicat, en participant à ce programme du bicentenaire, en lien avec la mairie, Cauvaldor et le Département du Lot. « Nous accueillerons également avec plaisir tous les bénévoles qui veulent s’impliquer pour la mise en lumière de ce pont et participer à cette aventure inédite », indique Jean-Claude Jumel, président de l’Esquirol lanzagais mais surtout l’un des coordinateurs du Comité du bicentenaire créé spécialement pour l’occasion en début d’année. Il précise que toutes les idées et propositions pour marquer ce bicentenaire en 2023 sont bienvenues.

C’est en 1812, que le jeune ingénieur Louis Vicat, diplômé de Polytechnique et de l’Ecole des Ponts et Chaussées, est envoyé à Souillac.

Avant de souffler ces 200 bougies, le conseil départemental du Lot avait décidé de lui refaire une beauté. Dès 2018, une importante campagne de travaux a été engagée par la collectivité pour plus de 1,2 M€ € de travaux (maçonneries dégradées, etc.) par le temps et deux ans de chantier. Elle faisait suite à de précédentes opérations réalisées ces dernières années, notamment en 2014 : nouvelle chaussée, trottoirs élargis…
Mais revenons au pont et à notre inventeur souillagais du ciment industriel. Cet ouvrage de 200 m de long présente une valeur patrimoniale technique. Son contemporain Balzac dira de cette invention : « Grâce à ses découvertes, Louis Vicat permettra l’audace la plus folle aux bâtisseurs de ce XIXe siècle ».

De Nevers à Souillac

Ainsi en 1812, le jeune ingénieur Louis Vicat, originaire de Nevers et diplômé de Polytechnique et de l’Ecole des Ponts et Chaussées, est envoyé à Souillac pour la construction du pont (1812-1824). Il utilise pour la première fois au monde de la chaux artificielle comme liant hydraulique pour les fondations du pont dans la rivière Dordogne. Dix ans de travaux plus tard, c’est la fin du bac et des jours d’attente pour traverser la rapide et parfois tumultueuse rivière Espérance.
Malgré sa découverte fabuleuse, il ne déposera jamais de brevet, préférant transmettre ses conseils aux architectes et aux entrepreneurs. Son fils créera en 1853 la Société des ciments Vicat qui compte à ce jour 9 500 collaborateurs et réalise 3.1 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Renseignement et information auprès de Jean-Claude Jumel, au 06 95 15 11 80.